SVALBARD

L’ARCHIPEL DU SVALBARD

L’archipel du Svalbard est un archipel norvégien, bien éloigné de ces terres (660km de l’extrémité Nord de la Norvège) ! En effet, le Svalbard est la zone la plus septentrionale de Norvège (entre 74 t 81° de latitude !).Il se situe dans l’océan Arctique, à 447km à l’Est du Groenland. L’archipel est constitué de plusieurs îles et s’étend sur 62050 km². Le Spitzberg (39000km²) est l’île la plus connue, la plus grande et la seule habitée (à l’exception de l’île aux Ours, 238 km plus au sud , occupée par 9 habitants). Les deux autres îles principales sont Nordaustlandet (14 600 km2) et Edgeøya (5 000 km2).

Le Svalbard est recouvert en grande partie (60%) par des glaciers, dont les plus importants sont l’Austfonna sur Nordaustlandet. Les montagnes y sont aussi présentes et le Perriertoppen et le Newtontoppen atteignent respectivement 1 712 et 1 713 mètres d’altitude

Le Svalbard est situé au-delà du cercle polaire arctique. À Longyearbyen, sa capitale, on y rencontre le soleil à minuit et le jour dure 4 mois (du 20 avril au 23 août). La nuit polaire quant à elle est présente du 26 octobre au 15 février. Les température côtoient les -10°C en hiver, et des température timidement positive en été. Malheureusement le changement climatique a entraîné une hausse moyenne des température de 4°C en 50 ans sur l’archipel et de 7]C pendant les mois d’hiver. Le 25 juillet 2020, une nouvelle température record de 21,7 °C a été mesurée au Svalbard. Le réchauffement climatique est un véritable cercle vicieux pour les régions arctique. En effet, lorsque les glaciers fondent sous la chaleur, ils reflètent moins le soleil et l’eau libre libérée par la fonte des glace absorbe quant à elle plus d’énergie solaire, contribuant ainsi au réchauffement des eaux. Une augmentation de température comprise entre 7 et 10 degrés est attendue au Svalbard d’ici la fin du siècle.

Le Svalbard est un territoire autonome et démilitarisé. Bien que norvégien, il n’est pas membre de l’espace Schengen. L’archipel présente un statut de neutralité, ce qui lui vaut bien des déboires, puisque n’importe quel pays peu exploiter librement les ressources locales.

La Réserve mondiale de semences se trouve au Svalbard depuis 2008. C’est un véritable bunker, propriété du gouvernement norvégien, permettant de conserver des semences d’arbres et de cultures vivrières de toute la planète. En 2017 930 000 variétés étaient à l’abris au sein de cette forteresse. Cette banque de graine dispose d’un espace de stockage de 1500 m3 et permettrait de stocker 4.5 millions de graines. Fin 2016, une température inhabituellement élevée a entrainé un début de fonte du pergélisol qui a causé l’inondation de la galerie d’accès.

LONGYEARBYEN – CAPITALE DU SVALBARD

Longyearbyen est la capitale administrative de l’archipel du Svalbard au nord de la Norvège. La ville est située sur l’île principale de l’archipel du Svalbard, le Spitzberg. Elle est le premier lieu habité le plus au nord et la capitale territoriale la plus nordique de la planète. Les seuls lieux habités de la planète situés encore plus au Nord sont des stations scientifiques sans véritable population locale. Longyearbyen se trouve sur la rive sud de l’Adventfjorden, et est traversée par la rivière Longyear-Elva. Bien que Capitale elle ne comptait en 2015 que 2115 habitants ! La population y a été longtemps essentiellement masculine, parce qu’habitée très majoritairement par des mineurs. Au cours des dernières décennies, cette tendance a régressé, la proportion de femmes et d’enfants augmentant en contrepartie. Longyearbyen fut construite en face de la première cité du Spitzberg : Advent City, désormais abandonnée. La plupart des mines autour de Longyearbyen ont cessé leur production, et seule la mine 7 reste encore en service. Dans les années 1990 le plan de ville a été revu, notamment pour y construire un nouveau port et des complexes touristiques. Une université y a ouvert et accueille 250 étudiants tous les ans. C’est l’Université la plus septentrionale au monde. Aujourd’hui Longyearbyen présentent tous les aspect d’une ville : restaurants, cinémas, bibliothèques, réseau routier, aéroport, hôtels, bars, saunas, complexes sportifs…

Les lois, les us et coutumes peuvent malgré tout sembler surprenants. Par exemple, les chats y sont interdits; il est obligatoire d’enlever ses chaussures avant d’entrer dans le moindre bâtiment ; l’alcool est rationné en raison des prix très bas ; la ville limite l’installation de nouveaux administrés ; les habitants sans emploi sont chassées par les autorités locales qui estiment que chaque personne doit être capable de subvenir à ses propres besoins ; l’absence d’hôpital (donc de service de gériatrie), ainsi que de maison de retraite ou d’infirmières à domicile, incite les personnes âgées à rejoindre le continent dès les premiers signes de dépendance ou d’ennuis de santé…
La règle la plus étrange de toutes est sans doute l’interdiction de mourir à Longyearbyen. En effet, la rudesse du climat empêche la décomposition des corps, mais surtout des virus…

LES ÉCOSYSTÈMES ET LA FAUNE TERRESTRE DU SVALBARD

Les côtes du Svalbard sont très découpées et les fjords sont nombreux. Les plus longs mesurent une centaine de kilomètres. C’est le cas du Storfjord au sud, et du Wijdefjord au nord. Le courant nord atlantique tempère le climat arctique et rend les eaux du Svalbard naviguables presque toute l’année. Les terres quant à elles sont recouvertes de montagnes, de glace ou de toundra.

La plus grande partie du Svalbard est protégée par son classement en réserve naturelle ou en parc national.

L’avifaune est importante et diversifiée sur l’archipel. C’est en effet un lieu de reproduction pour plusieurs espèces de canards (Eiders à duvet, Eiders à tête grise, Harelde boréale…), d’alcidés (Guillemots de Brünnich, Guillemots à miroir, Mergules nains, Macareux moines…), d’oies (Oie à bec court, Bernache nonette…), de laridés (dont le Goéland bourgmestre, la Mouette blanche et la Mouette tridactyle, de labbes et de limicoles. Les passereaux nicheurs y sont moins nombreux, puisque seuls le Traquet motteux et le Bruant des neiges y ont été recensés. Le Svalbard fait partie de la mer de Barents, et cette mer accueille 20 millions d’oiseaux au total juste après la période de reproduction !

On trouve également des mammifères terrestres, tous plus charismatiques les uns que les autres : le renard polaire, le renne du Spitzberg et l’ours polaire (entre 3000 et 5000 sur l’archipel). Le campagnol d’Ondrias a quant à lui été introduit.

LA FAUNE MARINE DU SVALBARD

Une quinzaine d’espèces de mammifères marins sont observables dans l’Archipel du Svalbard: Les pinnipèdes sont présents, aussi bien phoques, qu’otaries ou morses. Les Mysticètes, cétacés à fanons ou « vraies baleines » et des cétacés à dents (odontocètes) fréquentent également les eaux de l’Archipel.

Les morses représentent une population totale de 2000 individus. Ils peuvent se montrer agressifs et n’hésitent pas à charger s’ils se sentent menacés. Il a donc peu de prédateur si ce n’est l’ours polaire qui s’attaque plutôt aux jeunes, et l’Orque. Très grégaires, ces animaux s’observent en troupeaux sérés. Ils s’accouplent en hiver dans l’eau, et les femelles mettent bas en mai sur la banquise. Les colonies se trouvent surtout dans le Nord et à l’Est du Svalbard , sur l’île Moffen, le site de Nordaustlandet, Kvitøya (l’île Blanche) et sur le site de Tusenøyane (Les Milles Îles).
Le phoque annelé est le plus répandu au Svalbard. Sédentaire, il hiverne dans les fjords où il respire par des trous d’aération dans la glace. Au printemps, il s’installe au soleil, près de son « trou » qui lui sert alors d’échappatoire. L’été il est souvent à l’eau, près des glaces dérivantes où il trouve plus facilement sa nourriture. Cette espèce, curieuse de nature, n’hésite pas à s’approcher des bateaux et des campements. A terre il est plus craintif.
On trouve le phoque barbu surtout à l’Est et au Nord du Spitzberg. Il passe l’hiver au sud de la mer de Barents. Peu chassé, il est donc peu craintif et se laisse facilement approché. On l’observe cependant rarement à terre. Solitaire, on l’observe souvent seul, voir à deux.
Le phoque commun est plutôt rare au Svalbard et on ne l’observe que sur la côte Ouest (Prins Kar’s Forland) où une colonie de 500 individus est présente toute l’année. Le Svalbard constitue sa limite nord de répartition. Très sociable, il s’observe quasiment toujours en groupe, souvent dans l’eau ou à terre mais rarement sur la glace. La population de phoques communs du Svalbard a subi une telle pression de chasse que l’espèce figure aujourd’hui sur la liste rouge norvégienne et jouit d’une protection totale.
Le phoque du Groenland se rencontre uniquement dans l’Atlantique Nord et c’est sur les côtes Nord et Est du Svalbard qu’on a le plus de chance de l’observer en été. Le nombre d’individus constituant les populations du Svalbard est très variable d’une année sur l’autre et dépendent des conditions de glace. Cette espèce subit une chasse commerciale réglementée mais est protégée au Svalbard.
Le phoque à Capuchon est une espèce migratrice et parcoure de longues distances près de la banquise. Leur aire de reproduction se trouve sur la côte Est du Canada, le détroit de Davis et la banquise entre le Groenland et Jan Mayen. Au Svalbard on peut les voir au printemps, en été et en automne dans les fjords ou dans des eaux plus ouvertes, là où il y a de la banquise. Comme le Phoque du Groenland, le phoque à capuchon est une espèce chassée, mais elle aussi est une espèce protégée dans l’Archipel.

Le béluga, appelé aussi maladroitement « baleine blanche » est une espèce communément observée autour de l’archipel. L’espèce semble passer l’hiver dans les eaux recouvertes de banquise et l’été à nager le long des côtes, principalement dans l’Adventfjord. Le bélouga est complètement protégé au Svalbard.
Les baleines sont également présentent dans l’Archipel.
Les Petits Rorquals, dont la population de l’Atlantique Nord-Est est estimée à plus de 100 000 individus ne sont pas nombreux au Svalbard mais viennent régulièrement visiter les fjords et eaux ouvertes près des côtes, surtout à l’Ouest et au Nord du Spitzberg. Ils quittent les régions polaires pour rejoindre les eaux plus chaudes en hiver. L’espèce fait encore l’objet d’une chasse commerciale et scientifiques en Norvège.
Le Rorqual commun, s’il passe également l’hiver dans des zones plus tempérées, est présent aux hautes latitudes en hiver. C’est au large de l’Est du Groenland qu’on les trouve le plus fréquemment. L’espèce est protégée au Svalbard.
La Baleine franche du Groenland s’observe à proximité de la banquise dérivante. Malheureusement, suite à une chasse intensive aux 17 et 18e siècle, l’espèce fut pratiquement exterminée. Elle commence à réapparaître dans les eaux du Svalbard, mais reste rare. Si il y a 400 ans, d’immenses « troupeaux » fréquentaient les fjords du Svalbard, il ne resterait aujourd’hui que quelques centaines d’individus dans l’Arctique russe et nord-américain.
La baleine bleue, le plus grand animal vivant du monde, se rencontre seule ou en groupe en été dans les hautes latitudes. La population mondiale totale était estimée entre 5 000 et 12 000 individus en 2002. Des baleines bleues ont été aperçues au nord jusqu’au Spitzberg et Jan Mayen mais de tels cas sont rares. Les scientifiques ne savent pas où ces animaux passent l’hiver. La population totale de l’Atlantique Nord est estimée à environ 600 à 1 500 individus. Protégée partout depuis 1966 elle reste menacée et très rare au Svalbard.
La baleine à bosse est une espèce migratrice qui passe ses été aux hautes latitudes pour se nourrir et se reproduit dans les eaux plus chaudes en hiver. La baleine à bosse à subi une chasse commerciale pendant des siècles et la population globale a été réduite d’environ 90%. On estime à 11 600 les baleines à bosse dans l’Atlantique Nord. La chasse par les peuples autochtones est limitée. Elle est classée comme espèce menacée et protégée au Svalbard.
Le Cachalot s’observe dans tous les océans du monde, mais sa présence dans les zones polaires dépend du sexe et de l’âge. EN effet l’espèce préfère les eaux équatoriales mais les mâles adultes remontent jusqu’au eaux polaires. Dans les années 80, 75% des cachalots se trouvaient dans l’hémisphère sud. Le cachalot est protégé au Svalbard.
L’hyperoodon boréal se rencontre en petit groupe de quelques individus. On peut l’observer en été jusqu’au Spitzberg. L’hyperoodon, curieux, s’approche facilement des bateaux et peut les suivre pour les observer.
L’orque présente est l’espèce la plus cosmopolite du règne animal. Au Spitzberg l’orque a été observés sur les côtes ouest et est. 3000 individus fréquenteraient la mer de Norvège et la mer de Barents. Elle est protégée au Svalbard.
Le globicéphale s’observe dans des groupes de 10 à 200 individus, voire plus ! La population fréquentant l’Atlantique Nord serait de 1 million d’individus. Le Globicéphale semble effectuer des migration saisonnière, liées à la recherche de leurs proies. Longtemps chassé par les pays nordiques, le globicéphale est aujourd’hui une espèce protégée au Svalbard.
Le dauphin à bec blanc s’observe au sein de groupes de 30 à 50 individus mais aussi lors de rassemblement beaucoup plus importants, surtout le long des côtes sud du Groenland. Il migre au Nord l’été et s’observe de l’Île aux Ours jusqu’au Cap Sud et tout le long de côtes du Spitzberg. Au Svalbard c’est une espèce protégée qui n’a jamais été chassée sauf occasionnellement dans le passé.
Le narval fréquentent l’ensemble de l’Atlantique Nord, principalement dans les eaux arctiques de l’est du Canada et le long des côtes du Groenland. On le voit également au Nord du Svalbard.
La population globale est estimée à 50 000 individus pour l’Atlantique Nord. Le Narval est une espèce protégée.

WILD SEAS EXPLORER ET LE SVALBARD

C’était une frustration pour Wild Seas Explorer de ne pas pouvoir proposer de croisières scientifiques à la voile dans les zones polaires (ce n’est que partie remise). C’est donc avec enthousiasme que notre équipe relaie les expéditions de notre partenaire SeilNorge. Ces expéditions sont une opportunité pour nous de revendre des voyages en lesquels nous croyons, avec des partenaires locaux aussi investies et respectueux que nous. Mais ces croisières à la voile sont aussi une opportunité pour chaque participant d’apprendre la navigation dans des zones somptueuses, sauvages, extrêmes et regorgeant de vie animale et de pénétrer dans ces zones sauvages de la manière la plus respectueuse et douce qui soit, en voilier !

Vous pouvez explorer notre voyages navigations.