BOUILLANTE – GUADELOUPE

UN PAPILLON NÉ D’UN VOLCAN, BOUILLANTE SUR UNE AILE

Le chevauchement de la plaque Amérique sous la plaque Caraïbe a donné naissance à une double ceinture de feu Caribéenne. Ainsi « l’arc ancien » date de 40 millions d’années. Quant à « l’arc récent », il date de 7 millions d’années.  Donc, la Guadeloupe n’est que la partie émergée des reliefs formés par l’expulsion du magma sur ces arcs de feu. Bouillante, sur l’île de Basse Terre est un témoin récent de cette histoire.

L’Archipel commence à émerger il y a 4 millions d’années. Alors, de l’arc ancien naît la Grande Terre. Puis de l’arc récent naissent plusieurs îles qui fusionneront avec le temps et les épisodes volcaniques en une seule île, Basse Terre. Cette dernière est d’ailleurs une des plus jeunes terres du monde. C’est donc par hasard, qu’à plusieurs millions d’années d’intervalle, Basse Terre et Grande Terre se soient retrouver à côté, formant les deux ailes d’un papillon séparé par la Rivière Salée. Cette histoire géologique est à l’origine de contrastes saisissants du relief et des paysages guadeloupéens.

D’abord l’archipel apparue sous forme d’une terre minérale et dépourvue de vie. Ensuite, les courants marins et les vents y apportèrent la vie, avec les communautés animales et végétales. Puis, les phénomènes volcaniques, tectoniques, érosifs et cycloniques sculptèrent l’archipel au fil du temps. Enfin, les contraintes climatiques, géologique et biologiques répartirent les espèces en fonctions de leur capacités d’adaptation aux milieux. De ces nouvelles populations, émergèrent ainsi des espèces de plus en plus adaptées, isolées et à caractéristiques remarquables, uniques. C’est le cas des Palétuviers rouges et noirs (Rhizophora mangle et Avicennia germinans). Ces arbres ont développé une tolérance à la salinité extrême des eaux saumâtres de mangrove du Grand Cul-de-Sac Marin.

BASSE TERRE, DES VOLCANS AUX RÉCIFS CORALLIENS : DES ÉCOSYSTÈMES RICHES

L’île de la Basse-Terre est entièrement volcanique. En effet elle est issue de cinq complexes éruptifs principaux d’âges différents (les formations les plus anciennes étant au Nord de l’île). L’activité volcanique actuelle se situe au niveau de la Soufrière, dans le cœur du Parc. De part ses origines volcaniques, l’île présente en son sein d’innombrables cascades et sources parcourant sa forêt tropicale dense. La forte pluviométrie sur le volcan entraîne une activité hydrothermale. Celle ci se manifeste par des fumerolles et des sources d’eaux chaudes !

Les fonds marins de Basse-Terre présentent une différence marquées selon qu’ils se trouvent sur la façade atlantique ou caribéenne. Dans la mer des Caraïbes, les fonds volcaniques présentent un tombant régulier important, sans plateau ni canyon. Dans l’Atlantique, le plateau est présent et sans tombant. Les fonds présentent une dominante corallienne, avec des récifs barrières, mais surtout des récifs frangeants.

De longues plages de sable noir, blanc, rose ou jaune, aux origines volcaniques ou coralliennes parsèment l’île. Dans le Nord de Basse Terre, les Mangroves s’épanouissent protégées par les récifs coralliens.

La Guadeloupe fait partie des 25 zones présentant l’un des taux de biodiversité les plus importants au monde. En effetle nombre d’espèces végétales ou animales y est élevé, tout comme le taux d’endémisme.

La prise de conscience de la richesse de ce patrimoine exceptionnel mais menacé, liée à une histoire toute aussi particulière, donne naissance à la mise en protection des territoires. Ainsi, de nombreuses réserves voient le jour (Réserves Naturelles et des Zones Humide d’Importance Internationale, comme Le Grand Cul de Sac Marin). Des territoires d’exception (Sainte Rose), des Réserves de Biosphère mais surtout un Parc National (côte sous le vent, le plus vaste des Petites Antilles) sont créés.

BOUILLANTE

Bouillante est certainement LE lieu où résider en Basse Terre. Petit bourg, loin du tourisme de Masse de Grande Terre, il rend facilement accessible des sites exceptionnels qui se trouve à moins d’une heure de route :

  • la Réserve Cousteau, ses poissons tropicaux et coraux divers et variés
  • la plage de Malendure et ses tortues facilement observables
  • le Volcan de la Souffrière, ses paysages somptueux et ses traces (randonnées) sans commune mesure
  • les Cascades perdues dans les terres
  • les Mangroves maritimes du Grand-Cul-de-Sac-Marin (GCSM), sa faune riche, et sa flore étonnement bien adaptée
  • le récif barrière du GCSM, ses îlots paradisiaques, ses jardins de coraux, ses oiseaux de mer…

UNE MÉGAFAUNE MARINE EXCEPTIONNELLE

4 familles, 14 genres et 17 espèces de cétacés sont observables en Guadeloupe, dont 33% des dauphins actuellement connus dans le monde. Certaines espèces sont résidentes ou semi-résidentes, quand d’autres sont temporaires, occasionnelles ou rares.

Parmi les cétacés à fanons (Mysticètes), la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) migre vers les eaux côtières de la Guadeloupe de décembre à fin mai pour la reproduction et la mise bas. Elles ne se nourrissent pas dans les eaux antillaises et vivent sur leur réserve. Elle se redirigerons vers les eaux plus froides en période d’alimentation, entre Juin et Décembre.

Les dauphins tachetés pantropicaux (Stenella attenuata) sont les individus les plus observés. Ils sont presque aussi souvent dans les airs en train de faire des acrobaties, que dans les eaux !

Les différentes espèces de cétacés observables

La liste des espèces de cétacés pouvant être observées depuis Bouillante est longue. Parmi elles des cétacés a dents sont présents en nombre :

  • le grand dauphin (Tursiops truncatus)
  • le dauphin tacheté pantropical (Stenella attenuata)
  • le cachalot (Physeter macrocephalus)
  • l’orque pygmée (Feresa attenuata)
  • le sténo (Steno bradanensis)
  • le globicéphale tropical (Globicephala macrohynchus)
  • la pseudorque (Pseudorca crassidens)
  • la baleine à bec de Gervais (Mesoplodon europeaus)
  • le dauphin tacheté de l’Atlantique (Stenella frontalis)
  • le dauphin à long bec (Stenella longirostris)

En saison, il est possible d’observer des mysticètes :

  • la baleine à bosse (Megaptera Novaeangliae)
  • le petit rorqual (Balaenoptera acutorostrata)
  • le rorqual tropical (Balaenoptera edeni)

Dans les eaux de Basse Terre il est également aisé d’observer des tortues marines en zones d’alimentation (herbiers, récifs) ou en ponte (selon la saison). La tête sous l’eau, il est possible d’admirer et d’étudier 5 espèces de tortues marines (dont les deux premières sont les plus facilement observable dans le secteur de Bouillante) : la tortue verte (Chelona mydas), la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata), la tortue caouane (Caretta caretta), la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea). En ponte, il est possible d’observer la tortue luth (Dermochelys coriacea), la tortue verte (Chelona mydas) et la tortue imbriquée (Eretmochelys imbricata).

WILD SEAS EXPLORER À BOUILLANTE

Bouillante est également le point central où Wild Seas Explorer vous présentera ses partenaires scientifiques, auprès de qui vous contribuerez à étudier et conserver la faune marine. Mais Bouillante est surtout notre point de départ pour nos sorties en mer en Côte-sous-le-vent. Les abondances de cétacés (nombre d’observations)  et la richesse spécifique (nombre d’espèces différentes) y sont élevées.

Si vous souhaitez en savoir plus sur notre séjour scientifique sur les cétacés de Guadeloupe, nous vous invitons à explorer notre fiche voyage scientifique – cétacés et faune marine de Guadeloupe.